ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Dimanche 22 novembre 2009 à 1:58

Je me sens pas bien, ce soir. Parce qu'avoir tous, mais je veux dire tous ses espoirs canalisés sur une seule chose pendant plus de trois mois et être déçue à ce point quand elle arrive, ça fait mal, ça fait vraiment mal.

Je crois n'être jamais sortie avec quelqu'un qui s'en foutait de moi. Tombée amoureuse à sens unique de quelqu'un qui s'en fout, ça oui. Tomber amoureuse de quelqu'un qui n'était même pas au courant de mon existence et que je ne connaissais que de vue, aussi, oui. Mais sortir avec quelqu'un qui s'en fout, non. En fait, c'est même contre mes principes. J'ai assez tendu de mouchoirs en papiers à des amies en couple avec un(e) indifférent(e) pour avoir envie de cotoyer le groupe des gens incapables de montrer la moindre marque d'affection. Alors je ne suis pas habituée.

Le problème, c'est qu'il ne s'en fout même pas : sinon, il ne serait pas revenu vers moi. Le problème, c'est qu'il se conduit comme quelqu'un qui s'en fout, et que je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Et que lui n'est pas d'accord, non non "je n'ai pas changé, je suis toujours l'homme que tu as tant aiméééééééé" ...

Hé non, pas habituée non plus à cet être qui a tant changé. Cette personne qui, il n'y a pas si longtemps, pouvait faire des kilomètres juste pour m'embrasser, me parlait de nous pendant des heures, enlevait son manteau pour le mettre sur mes épaules au moindre frisson ; qui, parti pour acheter de la lessive et une baguette de pain, revenait avec un bouquet de fleurs et mon plat préféré ... qui a remué ciel et terre pour séduire la réticente à l'amour que j'étais devenue, qui me regardait dormir, qui ... qui ... je m'arrête là avant que les larmes ne s'invitent.

Et moi ? Moi, je suis devenue une autre aussi. Celle qui aurait été au bout du monde à genoux si c'était avec lui, qui donnait chaque jour, chaque heure, chaque minute, des preuves de cet attachement profond ... parce que non, je n'attends pas tout de lui et j'y mettais du mien.

Je voudrais tellement, mais tellement avoir des envies un peu plus normales. Vouloir, comme la plupart des gens que je connais, des bébés, un mariage, une maison. J'aurais tout ça depuis des lustres.

Ma décision est prise, demain ce sera l'ultimatum. Espérons qu'il ne se rappelle pas que je suis incapable de vivre sans lui. Parce que peut être que comme ça, il y croira, à ce faux ultimatum ...




http://www.fantasy.fr/img/upload/Imaginarium-du-Docteur-Parnassus-20090721-09-maxi.jpg

Image d'un film génial que je vous conseille ...
Dans mon imaginarium, on réussirait à vivre ensemble, on s'aimerait comme des fous, comme au début ...

Ecrit par ptit-pois

Vendredi 20 novembre 2009 à 21:25

Le carton aux choses taboues qui me le rappellent dort toujours sous mon lit, recouvert d'une pile de choses non identifiées pour le soustraire à ma vue si l'envie me prenait de chasser les moutons là dessous (oui, j'ai tout prévu).

Mon album photo a toujours des trous : les photos de nous n'ont pas retrouvé leur place. Et comme personne n'aime comtempler une dention à trous, il a rejoint le Carton.

L'annulaire de ma main gauche reste sans bague : quelque chose m'empêche de porter à nouveau celles qu'il m'a offertes. Pareil pour mon cou et mes poignets, qui s'ornent de tout sauf des bijoux que j'ai découvert dans un coffret rouge un soir de Noël, d'anniversaire ou de Saint Valentin.

Ma bibliothèque a elle aussi des allures de mâchoire trouée : de toutes les belles éditions dont il m'a fait cadeau (les livres, ma passion), aucune n'a réintégré sa place.

Continuer la liste de ses cadeaux m'est toujours douloureux : je dirais donc que les autres objets de mon chez moi, ceux qui ne viennent pas de lui, continuent d'essayer de donner le change en se serrant les uns contre les autres pour compler les trous.

Les gens me croient toujours célibataire : à part deux membres de ma famille et mes deux meilleures amies, ainsi que quelqu'un qui a un blog et qui se reconnaitra, je n'ai dit à personne que Nous existait à nouveau.

Et dans ces quelques personnes, il n'y en a aucune à qui j'ai annoncé la chose avec un large sourire ou des points d'exclamation partout.

... je ne sais pas si ça veut dire que je n'ose pas y croire. Non, ça veut tout simplement dire que je n'y crois pas.
En fait, je ne comprends pas vraiment. Juste qu'on est en train de se perdre.
C'est un peu affolant. Mais surtout symbolique du fait que pour moi, non, on est pas ensemble.

Oh mais je me sens quand même ... tellement mieux.

 

http://1jour1vie1rien.files.wordpress.com/2008/02/ombre2mains.jpg

Aide moi à me relever. Petit à petit.

Ecrit par ptit-pois

Mardi 17 novembre 2009 à 19:31

La toute première idée de ce blog était d'écrire tout ce que je ne pouvais pas lui dire.
Alors, j'ai pensé à noter ici ce que j'aimerais qu'il fasse maintenant. Mais que je ne peux pas lui dire, parce que j'attends qu'il comprenne de lui même. J'ai bien expliqué, dit et redit que j'attendais autre chose de lui. Mais pas précisé quoi ; je ne vais pas non plus lui mâcher tout le travail, hein ?

- En premier et surtout : avoir l'air un peu heureux, joyeux, bien dans sa vie. Que mon retour lui fasse du bien, quoi.

- Être gai, me parler gaiement, avoir l'air tout content de me voir, avoir mis une chemise propre exprès. Montrer que sa vie n'est pas la même avec ou sans moi. Edit du 4 février : OK.

- Qu'il trouve mille et unes petites façons de me le montrer. Comme quand il a décidé de me séduire, il y a quatre ans. OK

- M'offrir des fleurs. Pendant trois ans et demi, il l'a fait tellement souvent que les précédentes avaient à peine le temps de faner. Pourquoi est ce qu'il n'a pas pensé à ce petit truc tout simple quand on s'est retrouvés ? OK

- M'écrire une lettre pour me dire que maintenant, tout ira bien. Ou un mail, même, allez.

- M'envoyer des textos toute la journée pour me dire bonjour, je t'aime, je fais ça, tu fais quoi, des petits riens. Recommencer à le faire. OK !

- Parler avec moi, me poser des questions sur ce que j'ai fait pendant ces trois mois.

- Prendre avec moi de bonnes résolutions.

- M'appeller, même juste pour dix minutes, le soir, pour qu'on se raconte nos journées.

- Trouver quelque chose à faire qui sorte de l'ordinaire quand on se voit. Je ne demande pas un avion avec une banderolle, ni même un resto super cher, mais me préparer mon plat préféré, allumer une bougie, profiter d'un rayon de soleil pour faire une balade ...

 ... Redevenir un couple, comme avant. C'est à la fois simple et si compliqué. Et j'aime pas l'idée de devoir lui faire une leçon.
Tout ça semble très pragmatique, mais j'ai appris qu'en amour, on doit aussi en passer par là ...

Oui, en gros j'aimerais qu'il fasse à nouveau ce que nous faisions tout naturellement lorsque tout allait bien entre nous.

Et puis ... s'il pouvait me chanter ça, à l'oreille ...

C'est la fin de la fin du monde
Même la mer ne fait plus de vagues
Cette nuit enfin, tout est calme
Toutes les choses tiennent enfin debout
Les lèvres et les mains se répondent
Les mots se touchent sans heurter
Les gens qui se passent à côté
N'existent plus
Ce soir, le monde dort, apaisé

C'est la fin de la fin du monde
Même si ça ne dure qu'une nuit

Le monde peut écouter les bruits
Qu'il fait, sans craindre à chaque seconde
Que tout s'embrase et qu'il s'efface
Qu'il disparaisse tout à coup
Depuis que ma bouche sur ton cou
S'est posée
Chassant toute menace

C'est la fin de la fin du monde
C'est la fin de la fin de nous
Je te promets un nouveau tour
Même si je sens que tu me sondes
Et dans mes eaux, ni sous-marins
Ni plus de torpilles dans le dos
Juste ma bouche posée sur ta main
L'apocalypse au point zéro
Comme le parcours sur ta peau
Ce soir...
Ce soir, le monde est sans fin

La fin de la fin du monde - Calogero

Ecrit par ptit-pois

Dimanche 8 novembre 2009 à 16:16

http://cinderella.cowblog.fr/images/371a55df9b7b27b4d6b3a1f008753522.jpg

Si seulement, hein ?

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 4 novembre 2009 à 20:31

Je ne suis pas un objet qu'on jette et qu'on revient chercher dans la poubelle ...

 
... je me sens tellement bête. Je pensais tellement que nos retrouvailles seraient différentes.
 


http://img132.imageshack.us/img132/1326/clowndq3.jpg
 

Disposés de même sur un étal
De vieilles reliques d'antan
Une écharpe beige et un pétale
Ressassent les supliques d'un autre temps

Comme autant de mini-doses létales
Elles devisent, s'entretiennent
Je les entends
Comme autant de caissons de résonnance
se faire l'écho de ton silence radio

De ton absence
De ton absence
De ton absence.

Je songe à enfermer dans une malle
A défaut d'avoir su
Lire le lexique à temps,
Cette mauvaise clique
Avant qu'elle ne s'emballe
La carte du tendre
Ca va mais juste un moment

Quelle inélégance,
Quel scandale
Quand même les choses
Se mettent à causer vraiment
D'épine de roses,
De femmes fatales,
De crotales, d'ecchymoses,
De l'air du temps,

De ton absence
De ton absence
De ton absence.

Tout est maint'nant perdu puisqu'il
Pleut et que tu ne m'aimes plus
Je m'en retourne à ma presqu'île
Pour ne la quitter jamais plus

En ton absence
En ton absence
En ton absence.


Tété - En ton absence

Ecrit par ptit-pois

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