ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Vendredi 13 juin 2014 à 3:05

J'ai fait une longue dépression. Je croyais m'en être sortie, mais depuis quelques mois, je développe à nouveau certains symptômes. Des choses dont je ne me rendais pas forcément compte la première fois, mais que je reconnais bien maintenant.
Les écrire ici pourra m'aider, et je me dis que ça pourrait aussi aider quelqu'un qui passera par là.
Qu'il ou elle n'hésite pas à me laisser un comm ...


- Je retombe dans le mutisme.
 J'ai de moins en moins envie de parler. Je ne suis pas quelqu'un de très bavard en temps normal, ce n'est pas dans ma nature. Mais là, les mots ont carrément du mal à sortir de ma bouche, physiquement. Ma mâchoire est lourde, ça me fatigue moralement et physiquement de parler.
- J'ai beaucoup de mal à me lever le matin.
Je mets mon réveil. Je l'éteins et me rendors, comme un automate, ensuite il re sonne toutes les dix minutes, et rebelotte. Il me faut un déclic qui vient de l'extérieur pour émerger (mon portable qui sonne, quelqu'un qui entre dans ma chambre et qui me parle, beaucoup de bruit au dehors, quelqu'un qui sonne à la porte,...). Sinon, ce petit manège peut durer jusqu'à 14 ou 15h dans l'après midi.
- J'ai autant de mal à me coucher le soir.
Tous les soirs, je me promets que ça va changer, mais je trouve mille trucs à faire. Et quand j'ai enfin fini par me mettre au lit, je peux rester comme ça à regarder le plafond sans éteindre la lumière, sans penser à rien, juste pour ne pas dormir.
- J'ai du mal à soutenir mon attention.
Elle s'envole vite vers ... rien.
- Ce que j'aime en temps normal commence à m'ennuyer.
- Je sens moins les goûts et les odeurs.
Peut être parce qu'ils m'ennuient aussi.
- J'ai du mal à me lancer dans une activité (même pas forcément plaisante). Pareil, je ne fais rien pour repousser le moment de le faire.
- J'ai du mal à la quitter, aussi.
Je peux rester dix minutes sous la douche à regarder l'eau couler, la tête vide, par exemple. 
- Je suis accro à Internet.
Heureusement, pas quand je ne suis pas chez moi, et j'ai entendu un psy dire à la radio que c'était rassurant. Mais quand je suis chez moi, c'est grave.
- Je me nourris n'importe comment. 
Mes crises d'hyperphagie, doublés d'une flemme intense, m'ont ramollie et fait prendre plus de quatre kilos. Je me sens lourde et flasque. J'en ai bien conscience, mais je n'arrive pas à me réguler à nouveau. Heureusement, je prends encore assez de plaisir à manger.
- Je n'ai envie de voir personne.
Même les amis, même les gens que j'aime, même ceux qui me manquent.
- Avoir à tenir une conversation me fait peur. Je n'ai d'avis sur pas grand chose.
- Le moindre projet, même anodin, soit m'enquiquine, soit m'angoisse.

- A certains moments, je me sens ailleurs. Je n'entends pas qu'on me parle, ou plutôt j'entends mais ça ne m'atteint pas, j'ai le regard vide, j'ai des absences, où je me sens là, et pas là en même temps.
- Je me fous de plus en plus des choses. Je ne me rends plus compte quand quelque chose est grave ou vraiment dommage. ça rend dingue les gens autour de moi ...
- Je prends encore de bonnes résolutions, mais je n'arrive pas à les tenir sur le long terme.
- J'ai l'impression que tout ça va durer toujours.


Maintenant, y'a plus qu'à se battre pour que ça ne recommence pas :

- Faire un régime pour m'aimer à nouveau physiquement
(commencé, mais c'est pas encore au point, il reste de gros craquages)plutôt
- Sortir tous les jours
(pareil, c'est pas encore ça mais un peu, le problème étant que je n'arrive pas à sortir sans but)
- Voir du monde
(je n'arrive pas encore à proposer, mais j'arrive à ne plus dire non)
- Lire, écouter de la musique, regarder des films, dessiner, écrire, prendre des photos, ça garde en vie
(ça non, j'ai du mal, ma seule activité est traîner sur le net)
- Faire du sport
(là je suis contente, j'ai ressorti mon vieux vélo et j'en fais régulièrement depuis un petit mois)
- Profiter de la vie
(LA phrase qui t'emmerde quand tu es en dépression, parce que tu aimerais bien, mais tu t'en es juste pas capable, c'est le coeur même de ce que tu vis. Mais là je ne suis pas encore dedans, donc je dois essayer de le faire)
- Et surtout ... retrouver du travail
-je suis au chômage depuis quelques mois et ça ne me réussit vraiment pas - (non, là je n'y arrive pas. Enfin GROS progrès, j'ai quand même réussi à me ré inscrire à Pôle Emploi, j'ai rendez vous la semaine prochaine, donc espérons que ça enclenche un truc).




http://stupidfox.net/art/114-frown.jpg


Ah et j'ai changé mon avatar et rafraîchi deux - trois trucs ici. Cette fichue rupture pour laquelle j'ai créé ce blog est derrière moi :-)

Ecrit par ptit-pois

Jeudi 12 juin 2014 à 1:47

Houlà, j'ai longtemps continué à penser à ce jeune homme avec qui j'ai eu un coup de foudre cette nuit-là.

J'ai même rêvé à nouveau de lui, enfin pas vraiment de lui, plutôt du personnage joué par l'acteur qui lui ressemblait dans une série (il paraît que notre cerveau est incapable d'inventer des visages de toutes pièces, les personnes dont on rêve existent donc forcément dans la réalité). Dans les premiers temps, j'ai continué à y penser parce que ce rêve et le bonheur qui a suivi m'ont beaucoup marquée ; par la suite, quand j'ai senti que cette sensation s'effaçait, parce que j'ai tout fait pour la retenir. J'ai même regardé d'anciens épisodes de la série en question (pas de saison en cours pour le moment, il me faudra encore attendre quelques semaines), toutes les deux premières saisons en fait ... traîné sur les pages facebook consacrées pour y trouver des photos de cet acteur qui me le rappelleraient, voire parler avec des fans, bref, ça m'a pris des nuits entières ...

Et puis c'est passé, doucement, sans que je m'en rende compte.
Un peu comme l'amour finalement ...

C'est mieux, parce que bon, à mon âge, c'est quand même un peu flippant. Ado, il y a des personnes célèbres que j'ai adorés, je m'imaginais tellement les avoir dans ma vie que j'avais presque fini par y croire. Mais j'étais ado, quoi.

Evidemment, si j'avais de quoi remplir mon coeur en ce moment, je pense que je ne rêverais pas que je tombe follement amoureuse lors de romantiques coups de foudres.
D'un côté, c'est affreux, parce que c'est comme si mon inconscient me disait "Hé ! Tu racontes à tout le monde que tu es très bien célibataire, mais on ne me la fait pas à moi !".
Mais de l'autre, c'est rassurant, ça veut dire que mon coeur n'est pas complètement éteint, qu'il a encore envie de vivre quelque chose.




Ouais ... tout ça pour justifier le fait que tu es au fond restée une grande gamine qui s'attache à quelqu'un qui n'existe pas, parce que c'est trop effrayant et trop difficile de le chercher dans la vie réelle ! N'importe quoi, non ... :-D


(et puis qu'on s'entende bien, hein ... je ne suis pas du tout d'accord avec mon inconscient !)

Ecrit par ptit-pois

<< Les jours d'avant | 1 | Les jours d'après >>

Créer un podcast