ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Lundi 31 août 2009 à 22:15

Lui et moi.

Moi, j'avais décidé de laisser tomber l'amour, après plusieurs histoires dans lesquelles les larmes avaient pesé beaucoup plus lourd que les sourires au moment de passer à la caisse.

Lui, une histoire longue et pénible n'avait même pas fissuré sa foi : il croyait dur comme fer en l'amour, en moi, en lui et surtout en nous.

Je n'avais rien demandé à personne, moi. Sauf qu'il en avait décidé autrement, et il a bien réussi. ça m'a pris beaucoup, beaucoup de temps à ne plus avoir peur qu'il ne me rappelle jamais. Mais il a réussi. J'ai réussi.

Avant lui, il y avait eu des amours très rapides, ou alors à sens unique, dans un sens ou dans l'autre. C'est lui qui m'a appris ce que c'était que de ressentir un échange de forces en serrant quelqu'un dans ses bras.

Et là, il me laisse comme ça. S'il n'était jamais venu, je serais restée endormie, mon coeur aurait vieilli et j'aurais été fanée avant l'âge. Ceci m'empêchera toujours de regretter ce qui s'est passé entre nous ... mais en même temps, je lui en veux beaucoup d'avoir bataillé pour ranimer mon ptit coeur abimé et ensuite le laisser battre très fort ... mais dans le vide.

Tout ce temps à lui faire du bouche à bouche et des électrochocs pour l'attacher au sien et qu'ils vivent ensemble une grande et belle histoire ... pas toujours simple, mais où l'amour était notre phare, notre bouée de sauvetage, notre port d'attache. Oui, c'est pour ça que j'avais réussi à y croire ... tout ce temps et toute cette énergie pour le laisser orphelin ... c'est du gâchis. On aurait pu être heureux, les rois du monde. Si il n'y avait pas tous ces détails qui forment un énorme obstacle.

Aujourd'hui, je suis toute seule dans le bateau et c'est moi qui crie qu'il est en train de gâcher nos vies à tous les deux.

Je veux que ce soit comme dans les films qu'on va voir à quatorze ans, je veux que le jeune homme de mon histoire se rende compte de sa bêtise au milieu d'un dîner très animé et qu'il abandonne tout pour courir sonner à ma porte, les pieds nus sous la pluie ...

 

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Comme eux, Holly et Paul, oui voilà.

Ecrit par ptit-pois

Dimanche 30 août 2009 à 20:49

Cet après midi m'est tout à coup revenu en mémoire cette chanson, que je n'avais pas écoutée depuis longtemps mais qui tournait en boucle dans ma chaîne il y a quelques années, les paroles ne me concernaient pas à l'époque mais je la trouvais déjà belle et déchirante ... 

Je suis heureuse de l'avoir retrouvée, elle m'attend pour me bercer quand mon coeur se fait pesant, que les larmes affluent et que la migraine d'avoir trop lutté me voile les yeux ...


 
Janvier à ma fenetre, je regarde la rue,
Où sont plantés les êtres
Un rayon de soleil serait pas superflu.
Au balcon de mon deux pièces, je fume en hiver , en crachant de bons vieux glaires comme j'aurais craché le noir de ma nuit, comme j'aurai craché la haine ou l'amour ,comme le fit ma mère en me crachant moi.
Janvier à ma fenetre,
A mes pieds se dégorge le monde,
Je sais qu'en bas, au coin, quelque chose m'attend ou bien quelqu'un.

Et les gens m'aiment parce que je suis triste, alors, pourquoi ils veulent que je change ?
Et les gens m'aiment parce que je suis seul, et les gens m'aiment parce que j'ai mal,
Et les gens m'aiment parce que je meurs à leur place en quelque sorte,
Drôle d'histoire, j'y comprends rien ...

Janvier à ma fenêtre, je tire le rideau, rien ne sera plus jamais beau.
Les gens qui vivent autour de moi savent bien à quel point je t'aime,
Ils ne voient pas bouger mes lèvres mais ils savent qu'elles parlent de toi.
Les gens qui vivent autour de moi ne me demandent plus a quoi je pense,
Ils savent que je vis un monde de glace,
Ils savent que leur sourire ne réchauffe que son porteur,
Ils savent que jamais plus tu ne me tendras la main,
Ils voudraient bien que je t'oublie , que je les aime autant que tu me fais la gueule ...
Les gens qui m'aiment sont bien seuls.
Et moi j'suis bien tout seul, avec tout ces gens qui m'aiment, tout ces gens qui m'aiment ...

Mano Solo -Janvier



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Ecrit par ptit-pois

Dimanche 30 août 2009 à 1:32

Je suis une équilibriste ...

Réussir à rester dans cet état, ne pas penser à lui, ne pas verser dans les larmes ... pas de réflexion, que de l'anodin, que des petits riens dans l'instant ... cerveau déconnecté, et surtout ne pas trop essayer de rire, ça pourrait mal se finir, mes yeux pourraient en profiter pour passer à l'eau ...

Equilibriste, je marche sur un fil, je réussis à ne pas tomber,

depuis quelques heures,

du mauvais côté ...

Concentrée ...

Ou plutôt, pas concentrée pour mieux faire fuir mes pensées ...

Marcher dans le ciel, sur un fil, pour ne pas toucher terre, et rejetter tout ce qui pourrait m'attaquer, en bloc ...

Le fil, le fil ... ne pas perdre de vue le fil. Le fil comme unique but.



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Ecrit par ptit-pois

Samedi 29 août 2009 à 16:35

J'allais bien en me levant.

Je faisais un truc anodin quand tout à coup un détail fait affluer les larmes.

Alors je ressemble à cette chanson ...


Les gens absents
C'est bien ça l'ennuyeux
Ils dansent tout le temps
Là devant nos yeux
On croyait défaire
L'étreinte d'un coup sec
Et puis finalement
On se réveille avec


Cabrel - Les gens absents



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Ecrit par ptit-pois

Samedi 29 août 2009 à 2:06

Un mois et un jour.

Six mois.

Un an.

Deux ans.

Cinq ans.

Dix ans.

Vingt ans.

Tout ça ... sans toi ?

ça parait énorme.

Parce que désormais chaque heure compte pour une éternité.


 
http://gentyusa.blog.lemonde.fr/files/2008/08/dsc_0136.1218984706.JPG


Parfois, quand j'arrive à me concentrer sur autre chose assez longtemps ou assez fortement, j'ai l'impression qu'il n'existe plus. Je pense toujours à lui, mais c'est diffus. Le réveil est dur comme de la pierre, quand ma pensée reprend son fil normal.

J'ai d'autres moments de pause : de temps en temps j'ai l'impression que tout ça n'était qu'un mauvais rêve, qu'on est encore ensemble. Mais je veux dire, j'y crois vraiment. ça m'arrive parfois le matin, quand j'ai fait un beau rêve, par exemple, ou quand je suis dans un endroit qui ne me fait pas du tout penser à lui. Là, le réveil est moins dur, je redescens plutôt lentement sur terre ... ces moments me font du bien mais ... je me fais un peu peur.

Je repars pour une nuit de plus à espérer rêver de lui pour avoir l'impression d'être à ses côtés ... et à espérer ne pas rêver de lui pour ne pas subir la réalité du réveil.



La petite Bill, elle est malade.
Elle a besoin d'une promenade
Avec un qui serait son amoureux,
Une heure ou deux.
La petite Bill, y'a le temps qui presse.
Elle a besoin d'une caresse,
Des doigts gentils, des doigts doux,
Dessus dessous.

Bill, ma Bill, t'es comme tout le monde:
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confettis,
Cette pluie.

Elle a trop lu de littérature,
La plume coeur, les égratignures,
Les petits revolvers en dentelles,
Les coups d'ombrelle.
Elle les a attendus, sans rire,
Les rubans bleus, les soupirs,
Que des trucs qui existent pas
Qu'au cinéma.

Bill, ma Bill, t'es comme tout le monde:
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe
Mais c'est pas des confettis,
Cette pluie.

La petite Bill elle fait la gueule.
Elle dit qu'elle est tout le temps toute seule
Mais tout le monde vit séparé
Du monde entier.
Elle a beau faire du jardinage
Dans son vingt-quatrième étage,
Géraniums et bégonias,
Ça lui réussit pas.

C'est une vieille maladie poisseuse,
Un sacré manque d'amour qui creuse.
Dans nos villes dans nos campagnes,
Ça gagne.

C'est une vieille maladie poisseuse,
Un sacré manque d'amour qui creuse.
Dans nos villes dans nos campagnes,
Ça gagne.

Bill, ma Bill, t'es comme tout le monde:
Quand ça coule de tes yeux, ça tombe...

Alain Souchon - La petite Bille, elle est malade

Ecrit par ptit-pois

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