ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Jeudi 20 août 2009 à 22:50

Parfois j'ai l'impression de marcher sur du coton, ou de ne pas toucher le sol, d'avancer sans marcher. J'étais désabituée du monde où il n'est pas et je le redécouvre. C'est apparemment un monde de coton : je me suis rendue compte que je ne ressentais pas le froid, par exemple. Tout le monde frissonne, moi je suis en débardeur. Les nouvelles du monde n'arrivent plus jusqu'à moi. Le temps au dehors a changé, je ne m'en suis pas aperçue. ça peut faire peur, parce que si la foudre me tombait dessus et que mon corps se mettait à brûler, je ne sais pas si je réagirais.

Seules les marques d'affection me touchent. Au début, non : mais ma sensibilité de ce côté s'est assez vite rétablie. Heureusement, parce que mes proches ont été, et sont toujours, géniaux. Comme vos commentaires, qui me font beaucoup de bien. Merci.

Et le temps qui passe, aussi. Chaque heure est une épreuve, comme si je devais accoucher à chaque fois. Et à chaque fois me dire "je l'ai fait. J'ai vécu une heure de plus sans lui". Mais l'heure suivante est déjà devant moi et il faut recommencer ...

Encore et encore.


 

http://www.editionbeauce.com/Photos/horloge1.jpg

Ecrit par ptit-pois

Jeudi 20 août 2009 à 16:13

Je ne sais plus, tant je t'aime, lequel de nous deux est absent

Paul Eluard

Ecrit par ptit-pois

Jeudi 20 août 2009 à 12:56

J'ai du mal à mettre des mots sur ce que je voulais écrire maintenant. J'ai effacé plusieurs phrases ... mais je vais essayer quand même.

Comment dire ... quelqu'un avec qui on a partagé autant d'intimité ... dans le coeur autant que dans le corps ... quelqu'un avec qui on a échangé des mots tous les jours pendant presque quatre années ... quelqu'un devant qui on s'est mis à nu, pas que au sens propre ... qui nous a couvert, et qu'on a couvert, de déclarations d'amour quotidiennes et de soupirs parce qu'on se manque ... comment peut il devenir un inconnu ? En trois semaines, qui plus est ?

J'avoue que je croyais dur comme fer qu'il était impossible de redevenir neutres avec quelqu'un avec qui on a partagé tout ça.

Je sais que notre rupture a ressemblé davantage à un déchirement qu'à une fin nette et calme ... je sais qu'on se fait souffrir en se parlant ... je sais qu'il peut me parler tranquillement de choses et d'autres, il est mauvais comédien, je sens bien trembler quelque chose tout au fond de sa voix ... et c'est surement pour tout ça qu'on ne peut pas continuer à être en contact tout le temps comme avant. Mais comment est il possible que ce soit devenu neutre entre nous ?

Cette voix au téléphone qui me dit "à plus, bon week end" alors qu'elle me disait y'a pas si longtemps "tu me manques terriblement, à quelle heure tu viens ce week end ?"

Je suis tentée de croire que sa vie est mieux sans moi, qu'il va bien, qu'il a oublié. Mais je sais que c'est faux parce que tout dans son comportement transpire le contraire ...

Par quels raccourcis ?

Je ne sais pas, je ne comprends pas.

Il brûlait tant !

http://img99.imageshack.us/img99/4940/tftr07xd6.jpg



Voyage à deux
... un film un peu déprimant mais si vrai, qui me fait un peu penser à nous.

Ecrit par ptit-pois

Jeudi 20 août 2009 à 0:53

Ce soir, ce qui m'a fait penser à toi ... enfin, les choses très précises, puisque tout me fait penser à toi.

La voisine ado qui regarde Kaamelot, j'ai entendu la petite musique bien reconnaissable de sa fenêtre ouverte à la mienne ... souvenir de cette série que j'ai découverte grâce à toi et que je ne peux regarder qu'avec toi parce que je ne capte pas la chaîne requise.

Une balade de nuit, regarder les étoiles qu'on voit particulièrement bien ce soir puisqu'il n'y a aucun nuage. Tu es la seule personne que je connaisse à avoir une constellation préférée, comme moi. Souvenir de nos nuits à les admirer ensemble en rase campagne.

Me promener dans la rue : quand j'ai les bras ballants, j'ai toujours l'impression physique que tu vas me prendre la main. Je la ressentais même quand on était encore ensemble. Souvenir de nos balades à deux.

Entendre les cricris des insectes le long du chemin ...  souvenir d'un voyage dans le sud, où on les entend tellement bien que je les imagine gros comme des dinosaures.

Tu es tout le temps là ... tout le temps là sur mon chemin. Et même si ça me blesse ... j'aime ça, je jette du sel sur mes blessures.


 

http://www.villiard.com/blog/wp-content/uploads/2008/02/amour-drole1.jpg

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 19 août 2009 à 18:42

ça n'a pas été une vraie surprise.

ça allait mal entre nous depuis quelques mois. Peu à peu, c'est devenu invivable. On a eu une mise au point. On était tous les deux lucides : ça ne pouvait décemment plus continuer comme ça. Sauf que pour moi, on pouvait changer, on était capables de construire différemment, de vivre autre chose. Mieux. Et ensemble. Mais pour lui, c'était définitif. Il a mis un point final à notre roman sans chercher à corriger les fautes d'orthographe.

Enfin, pas totalement. En précisant qu'il m'aime. Que je suis la femme de sa vie. Mais qu'il ne peut plus vivre comme ça.

Choc. J'avais essayé de m'y préparer, mais c'était trop gros. Impossible. Alors, choc.

Ensuite ... il a eu des propos incohérents. Enfin, incohérents pour qui ne se trouve pas dans sa tête, pour qui n'est pas lui. Et malgré tout l'amour que j'ai pour lui, malgré la complicité qu'on a partagée, j'ai dû me rendre à l'évidence : nous sommes deux personnes différentes. Deux personnes qui, si elles ne s'ouvrent pas, ne peuvent pas se comprendre.

Depuis, peu de nouvelles. Il n'arrive pas à exprimer ce qu'il ressent, il ne peux pas en parler alors, passé le sentiment de colère par rapport à ça, j'ai cessé de demander. Le monde continuant sa course et ne s'arrêtant jamais pour attendre qui que ce soit, il a fallu sortir de mon lit, suivre la course en traînant les pieds, en peinant, en ne pensant qu'à lui. De mauvaise grâce. Pour y arriver, pour ne pas finir en camisole de force, j'ai me suis imposé le silence jusqu'au mois prochain. Les larmes ne sont jamais loin. Les nuits sont longues. Edit : je n'ai pas tenu.

Et l'espoir. L'espoir qu'on se retrouve. Je voudrais lui tordre le cou mais il me parle toute la journée. Je ne peux pas croire que c'est fini, demandez moi de croire au père Noël, ce sera plus facile.

Je ne sais pas comment on fait pour vivre sans toi. 
Je sais que je vais bien finir par trouver, mais tu ne m'as pas fourni le mode d'emploi en m'abandonnant avec mon amour et mes projets sur les bras.




I'm lonely in the fog

I need someone like you
You need someone like me
Why don't you see what's clear?


Sharko - I need someone
 

Ecrit par ptit-pois

<< Les jours d'avant | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | Les jours d'après >>

Créer un podcast