Je veux me réveiller.
Je suis dans la glace depuis trop longtemps.
Je veux me sentir vivre.
Je veux aimer et être aimée.
Je veux me tenir debout et marcher.
Plutôt même courir.
Je veux renaître.
Je ne veux plus avoir envie de mourir.
Je ne veux pas me tuer moi, je veux tuer ma douleur.
Je veux jetter ma boîte d'AD à la poubelle. Je bénis le jour où ça arrivera.
Je veux manger sans vomir, je veux aimer sans avoir peur, je veux rire sans faire semblant.
Je dois choisir la vie.
Je ne veux plus vivre dans les ténèbres de notre amour. Dans ce que nous ne sommes plus. Dans ce que nous avons été. Dans ce qui ne me brûle plus et ne me brûlera jamais plus.
J'avais froid tout à l'heure. Il fait beau, un magnifique temps d'automne, un peu frais mais enveloppé de soleil et de senteurs. Je me suis promenée dans les champs, j'ai mangé une mûre oubliée et respiré les effluves de la Terre qui va bientôt se rendormir.
Tu ne me manquais pas.
Je me suis dit que si nous étions ensemble à ce moment, si nous passions le week end ensemble, je ne me serais pas rendu compte qu'il faisait beau. Je serais restée enfermée dans ta cage même plus dorée. Ta cage usée. Ta cage rouillée.
J'avais froid mais j'ai eu envie de manger de la glace dans le jardin. Alors j'ai mangé de la glace assise dans l'herbe tiède.
Je dois choisir la vie.
Je n'ai pas l'énergie pour tout ça, je suis vide et chancelante. Mais je vais la trouver.
Je n'aime pas la vie. Je n'ai aucun appétit. Je me force à vivre. Mais je sais que la vie me récompensera si je m'accroche à elle.
Que l'existence pénible deviendra la vie.
Des banalités.
Mais voyez vous, j'ai choisi la vie.
Et c'est pas anodin, c'est juste énorme, c'est un choix : je ne vis pas comme ça, sans savoir, sans penser. Non. Je mesure chaque heure, chaque minute, chaque pensée, parce que tous les instants me font mal comme un objet trop lourd pèserait sur ma poitrine. Chaque instant, je sais que je vis parce que je l'ai décidé. Que je me bats parce qu'un jour j'irai bien. Un jour j'aurai gagné le combat.
J'aurai choisi la vie.
Je veux me sentir vivre.
Je veux aimer et être aimée.
Je veux me tenir debout et marcher.
Plutôt même courir.
Je veux renaître.
Je ne veux plus avoir envie de mourir.
Je ne veux pas me tuer moi, je veux tuer ma douleur.
Je veux jetter ma boîte d'AD à la poubelle. Je bénis le jour où ça arrivera.
Je veux manger sans vomir, je veux aimer sans avoir peur, je veux rire sans faire semblant.
Je dois choisir la vie.
Je ne veux plus vivre dans les ténèbres de notre amour. Dans ce que nous ne sommes plus. Dans ce que nous avons été. Dans ce qui ne me brûle plus et ne me brûlera jamais plus.
J'avais froid tout à l'heure. Il fait beau, un magnifique temps d'automne, un peu frais mais enveloppé de soleil et de senteurs. Je me suis promenée dans les champs, j'ai mangé une mûre oubliée et respiré les effluves de la Terre qui va bientôt se rendormir.
Tu ne me manquais pas.
Je me suis dit que si nous étions ensemble à ce moment, si nous passions le week end ensemble, je ne me serais pas rendu compte qu'il faisait beau. Je serais restée enfermée dans ta cage même plus dorée. Ta cage usée. Ta cage rouillée.
J'avais froid mais j'ai eu envie de manger de la glace dans le jardin. Alors j'ai mangé de la glace assise dans l'herbe tiède.
Je dois choisir la vie.
Je n'ai pas l'énergie pour tout ça, je suis vide et chancelante. Mais je vais la trouver.
Je n'aime pas la vie. Je n'ai aucun appétit. Je me force à vivre. Mais je sais que la vie me récompensera si je m'accroche à elle.
Que l'existence pénible deviendra la vie.
Des banalités.
Mais voyez vous, j'ai choisi la vie.
Et c'est pas anodin, c'est juste énorme, c'est un choix : je ne vis pas comme ça, sans savoir, sans penser. Non. Je mesure chaque heure, chaque minute, chaque pensée, parce que tous les instants me font mal comme un objet trop lourd pèserait sur ma poitrine. Chaque instant, je sais que je vis parce que je l'ai décidé. Que je me bats parce qu'un jour j'irai bien. Un jour j'aurai gagné le combat.
J'aurai choisi la vie.