ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Samedi 1er octobre 2011 à 18:09

La dernière fois qu'on s'est vus ...
Dans ma tête c'était flou ... novembre, fin novembre je crois. Donc vers la fin de l'année. Y'a quelques mois, quoi ... c'est tout ... proche parce que j'y pense souvent, loin parce que novembre quand même ... c'était avant Noël, avant mon nouveau boulot, avant de connaître ma collègue devenue une amie, avant de me couper les cheveux courts, avant la naissance du bébé de ma meilleure amie, avant même sa conception en fait ... ouais, donc loin. Mais tellement proche. Y'a quelques mois.

Et puis au boulot, je commence à planifier des trucs pour mon boss en novembre. Ouais, donc c'est que ça se rapproche.

Et puis, ça me turlupine de plus en plus. Il se trouve que ce jour-là il m'avait envoyé des chansons sur mon portable via le Bluetooth, donc j'ai la date. Je vérifie, par pure curiosité. Ok, c'est pas fin novembre déjà, c'est mi novembre. Ok, bon, et puis j'y pense plus.

Et finalement, je finis par sortir mon calendrier et compter les jours ...

Bon, ben dans un mois et treize jours, ça fera un an que je ne l'ai pas vu. 


 
Retour en arrière ...


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Cette fois-là, ça allait super mal entre nous depuis des semaines, il m'avait fait part de gros doutes, moi je n'en pouvais plus, ma liste de choses à changer dans notre relation était longue comme le bras ; folle de devoir le supplier pour une explication, glaner un mot au téléphone ou par sms, malade de ne pas comprendre, j'avais fini par obtenir qu'on passe la soirée ensemble en pleine semaine, sans attendre le week end comme d'habitude. Il était rentré plus tard que prévu du travail, j'avais passé une éternité à l'attendre chez lui, à m'occuper en lui rendant des ptits services comme j'avais l'habitude de le faire parfois, du repassage, un brin de ménage (c'était tellement sale chez lui ...), à feuilleter un magasine que j'avais apporté, à me bouffer les sangs surtout ... il avait fini par débarquer, froid, fatigué, ailleurs, j'avais eu l'impression de serrer un bonhomme de neige dans mes bras, il m'avait à peine rendu mon étreinte, s'échappant de mes bras comment un serpent ...
ça s'était réchauffé au fil de la soirée, on a pu s'expliquer, il voulait continuer, il m'aimait, mais ... mais il ne savait pas quoi ... moi je le voulais aussi, mais je sentais le malaise, et on ne savait pas quoi en faire ... on s'est endormis dans les bras l'un de l'autre, triste et désolés comme deux crétins amoureux qui savent au fond d'eux comment ça va se terminer et qui ne peuvent rien y faire ... une nuit étrange, tendre, triste. On s'est quittés le lendemain matin aussi tristes et perplexes, mais pour moi c'était clair qu'on était encore ensemble et qu'on allait tout faire pour que ça dure.

Mais le reste, c'est le téléphone raccroché au nez, c'est les doutes, les enguelades, la torture longue de ne pas savoir, le désir qu'on reste ensemble mais différemment, forte de l'idée indéboulonnable que ça pouvait s'arranger, c'était le silence, le fait surtout de ne pas savoir, les sms sans réponse, les larmes, les crises d'angoisse. La longue descente aux enfers, seule chez moi sous la neige,  les anxiolitiques, le chômage mais plus l'envie de trouver, seulement l'envie de mourir, les forces qui s'en vont. Les pulsions de mort, la nuit dans mon lit où je hurlais comme une bête abandonnée, folle de doutes, bouffée par ton image, suffoquée par ton air qui me manquait. Malade de mes démons, la peur de l'abandon, les pires moments de la dépression qui m'habite depuis quelques années. C'était le silence et les doutes qui me dévoraient.

C'est dur d'écrire tout ça, j'ai l'impression de me plaindre pour rien, de grossir la peine que j'ai eue, que c'était trop ... mais non, je l'ai bien ressenti comme ça, et après la rupture ça a été pareil, parce qu'il a fait ce que je ne supporte jamais, l'abandon de cette manière-là est ma pire phobie, et puis j'étais dépendante de lui, et ce déchirement à ce moment est horrible.
Mais bien sûr, c'est son absence à lui en tant que personne qui était dure.

Et puis j'ai fini par obtenir un mail, UN MAIL, putain, ces mots dégueulasses où tu me quittais pour ces raisons lamentables ... lamentables. Mes mails de réponse, tes "Tu as raison, mais je fais des erreurs, n'importe quoi".

N'importe quoi ...

Et tu n'as jamais voulu me revoir. Tu as avais peur de "craquer". Ouais. J'étais devenue une drogue dangereuse à laquelle on ne doit pas toucher.
Evidemment ce n'était pas la fin, on a continué à s'entrebouffer sans se voir.
ça c'est une autre histoire. 


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Compter cette année, je vous dis pas le choc, comme un bond dans l'espace-temps, une distorsion des jours, un espace impossible entre la réalité et le ressenti ... il m'a fallu un temps fou pour avaler la pilule, reconnaître que oui, notre dernier bisou, notre dernier câlin, date de tant de temps ... comme si je devais mettre bout à bout deux mondes ...
Cette putain de dernière soirée ensemble.

T'es loin, tellement loin, et en écrivant tout ça je me dis que non, on peut quitter quelqu'un, mais NON, pas comme ça.


Je veux être dans un an et treize jours, pour me dire que oui, j'ai survécu une année. J'aurai l'impression d'avoir eu cette victoire, de mettre un point final, d'être enfin passée dans l'autre monde.


Quarante trois jours.
Quarante trois jours bientôt.


Est ce que je t'écrirai ce jour-là ? 
Ce serait une mauvaise idée ...


Mais elle me colle déjà à la peau ...





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Ecrit par ptit-pois

Par MiMiNe le Lundi 3 octobre 2011 à 12:22
ça fait du bien d'écrire, de se libérer, ça ne veut pas dire pour autant que l'on se plains, c'est humain de souffrir et d'en faire part à des gens...
Tu as l'air de vraiment souffrir de cette situation... Tu sais les vraies raisons maintenant ou tu vis toujours avec ses questions qui te hantent ?
Par ptit-pois le Vendredi 7 octobre 2011 à 0:11
Merci beaucoup ...
Oui, j'avance. Entre autres avec ma psy qui m'aide à comprendre ce qui se passe en moi. Mais je ne suis pas encore au bout :/
 

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