Je devins fou et personne ne s'en aperçut : son visage remplissait le monde à ras bord. Il n'y avait plus rien d'autre. J'étais moins que l'air qui baignait ce visage, moins que la lumière qui ricochait sur lui. (...) Son sourire surtout me fascinait. (...) Il semblait me dire : je suis là pour toi tout seul, je pousse mes rayons partout dans les ténèbres de ton âme, je ne veux que ton bien, je suis ton bien, sois heureux, tu m'as trouvé.
Christian Bobin, Louise Amour