Pas grand chose à dire en ce moment. Je vais mal, c'est tout.
Je me demande si ma rupture ne serait pas moins douloureuse si ma vie était un peu plus épanouissante, si au moins j'avais quelques petits choses réussies, des domaines où ça va. Mais je n'ai rien de tout ça, et cette rupture le souligne encore plus cruellement.
Enfin je ne me demande pas, je sais.
Ma vie était déjà un capharnaum terrible quand j'étais avec toi. En te perdant, j'ai perdu la seule chose à laquelle je tenais. C'est un peu comme retirer une digue sur la mer en furie, enlever un garde fou sur un balcon, soulever le tapis et laisser sortir le désordre qu'on avait planqué en dessous.
Elle a mis le temps, la valse, à rédiger la préface
Où l'alchimie éphémère, du désir opère.
Elle à mis le temps, la valse, pour que tu me regardes
Et qu'enfin, tu acceptes la joyeuse galipette.
Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me dises oui
J'ai dû en faire des grimaces, avant que tu viennes dans mon lit !
Elle a mis le temps, la valse, à vouloir trop en faire
Pour souligner la farce de notre histoire ordinaire.
Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me voies tel que je suis
Et pour que tu en déduises des conclusions qui me nuisent...
Elle a mis le temps, la valse, tu n'étais qu'une métaphore
J'ai vu ton vrai visage, bien après ton joli corps.
Elle a mis le temps, la valse, à réduire les amants
A des ombres sans vie, qui dansent au son de l'ennui.
Elle a mis le temps, la valse, à pourrir les sentiments
Des enfants qui balbutient des "je t'aime pour la vie !"
Bénabar - La valse