ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Jeudi 24 septembre 2009 à 23:51

Ce soir je n'ai pas envie de mettre les formes.
De toutes façons on ne peut pas dire que ce blog soit un monument littéraire, je pourrais faire mieux, mais ce n'est pas le but et je n'en ai souvent pas le courage.
Ce soir tu me manques, comme toujours, et comme toujours, rien ne me soulage.
Ce soir je souffre de ne pas pouvoir prendre mon téléphone pour entendre de tes nouvelles, même si on est plus ensemble.

Tu me manques. Je ne comprends pas comment on peut passer de tout à rien en quelques instants. Je ne comprends pas ce qu'on fiche, chacun de son côté, à essayer de se faire croire qu'on a fait le bon choix et qu'on doit être raisonnable parce que la vie est une longue souffrance, à se voiler la face, à coller un sourire par dessus.
Je sais que je demande l'impossible et que tout ça, c'est bon pour les films à l'eau de rose, pour les séries américaines et les romans de gare. Qu'est ce que je me suis moquée de ces trois là, disant en levant les yeux au ciel "c'est pas réaliste, ça n'arrive jamais dans la vraie vie" ... et maintenant, j'aimerais vivre dans une de ces histoires, j'aimerais, moi aussi, ne pas être réaliste ...

Tu me manques.
C'est le manque de toi qui est le plus dur. Le "rien".
J'ai l'impression que je te cherche partout. Que quand j'ouvre la boîte à café, ce n'est pas en boire qui m'intéresse mais vérifier que tu n'es pas à l'intérieur ... ^^

Je ne sais plus comment on fait pour vivre sans toi, sans notre cocon. Je voudrais juste être dans tes bras. J'y crois encore. Je veux encore et toujours être avec toi. Je veux qu'on se retrouve. Je sais qu'on va se retrouver.
Pas comme avant. Je ne veux plus vivre comme on vivait, ou plutôt comme on se faisait survivre, ces derniers mois. Mais je crois encore qu'on peut réinventer.
C'est difficile à expliquer, mais pour moi on est pas vraiment séparés, "on" existe toujours, ce "on" qui est comme une personne à part entière qui vit par elle même ... ce point où on se rejoint, qui n'existe plus dans l'espace mais toujours ailleurs, au dessus de nous, autour de nous ... ce point de rencontre là ...


Allez. Mets dans ta poche bonheur là, et va de l'avant. Tu ne le perdras jamais, ces poches là ne se percent pas. Tu as eu de la chance de l'avoir croisé et d'avoir ces belles années. C'est comme quand on mange un gâteau délicieux, on arrive à la fin à un moment. Faut être heureux de l'avoir dégusté. Et revenir aux pâtes de tous les jours.
Christian Bobin a écrit dans je ne sais plus lequel de ses livres ... "la joie, d'où qu'elle vienne, je la prends toute". On a pris à bras le corps toute la joie qu'on pouvait, on a pillé le trésor, on a plongé dedans, on s'en est éclaboussé, mis partout. Je la garde. Et on verra pour le reste.

Même si tu me manques. Même si c'est frustrant et douloureux d'ouvrir les yeux tous les matins dans un monde où tu n'es pas. Même si ça fait remonter les pires de mes démons qui étaient tapis dans l'ombre à attendre que je leur redonne une raison de se montrer. Même si pour l'instant, honnêtement je ne crois pas moi même à toutes mes belles paroles. Mais je crois en le fait que je vais m'en sortir, que je ne dois jamais perdre ça de vue. Ne perdez jamais de vue. Ne jamais s'avouer vaincu.

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 23 septembre 2009 à 23:30

http://www.danielriot.com/images/medium_boire.jpg


Le truc, dans une rupture, c'est que vous vous retrouvez face à vous même.
Y'a plus que vous dans le miroir, et plus personne n'entre dans l'intimité de votre coeur, la plus profonde. Plus dans celle du corps, non plus.
L'être aimé, qui vous enlaçait dans votre reflet, qui vous accompagnait, n'est plus là.
On est face à nous même, alors qu'on aimait tant s'oublier dans son regard à lui.



 
http://refletsdecristal.blogspirit.com/album/francine_van_hove/Isabelle%201995.jpg




























(Tableaux de Francine Van Hove, trouvés par hasard sur le net et qui m'ont inspirée cette réflexion).

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 23 septembre 2009 à 18:38

Miossec ne me plait pas assez complètement pour que je puisse dire que j'aime ce qu'il fait. Il y a toujours quelque chose qui me gène, un caillou dans la chaussure, chez lui. Mais là ... je ne peux qu'applaudir des deux mains.

 

Seul ce que j’ai perdu
M’appartient à jamais
Tu aurais peut être dû
Savoir que c’était vrai

Que les minutes et les secondes
Passées entre mes bras
Tu ne pourras jamais me les voler
Qu’elles resteront gravées dans ma mémoire
Comme on s’accroche au comptoir

Est-ce que l’on devient un peu trop fou
Quand on ne s’accroche plus trop à rien
Est-ce que ça vous fait un bien fou
De faire du vélo sans les mains
Est-ce qu’il faut se sentir à bout
Pour se sentir enfin si bien

Seul ce que j’ai perdu
M’appartient à jamais
On n’efface pas ce qu’on a adoré
L’image reste toujours collée au mur
Même si le mur s’est effondré
Le lierre gardera à jamais nos murmures
Ce que je garde en souvenir
Tu ne pourras jamais l’arracher

Est-ce que l’on devient un peu trop fou
Quand on ne s’accroche plus trop à rien
Est-ce que ça vous fait un bien fou
De faire du vélo sans les mains
Est-ce qu’il faut se sentir à bout
Pour se sentir enfin si bien

Seul ce que j’ai perdu
M’appartient à jamais
Des plus grandes blessures
A la moindre petite plaie
Car aujourd’hui je vais m’enfuir
En te gardant à tout jamais

Est-ce que l’on devient un peu trop fou
Quand on ne s’accroche plus trop à rien
Est-ce que ça vous fait un bien fou
De faire du vélo sans les mains
Est-ce qu’il faut se sentir à bout
Pour se sentir enfin si bien

Jean-Christophe Miossec - Seul ce que j'ai perdu

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 23 septembre 2009 à 0:43

Il y a le sentiment qui est provisoire, mais le lien qui est éternel.

Phrase entendue à la radio, prononcée par Pierre Arditi, parlant d'une pièce de théâtre.

Ecrit par ptit-pois

Mardi 22 septembre 2009 à 14:22

Quand on aime, on devrait toujours garder une pièce neutre chez soi. Une pièce où on a aucun souvenir avec lui, où il n'a jamais mis les pieds, où on ne s'est jamais posé pour penser à lui, où aucun objet ne laisse un vide parce qu'on l'a enlevé pour moins y penser.
Pour avoir un endroit où se reposer, libérer son cerveau du carcan des souvenirs, respirer, se sentir léger quelques minutes. Faire une pause dans une pièce aérée, pleine de courants d'airs, où règnerait une odeur de frais comme les draps qu'on vient de laver.
Pour quand on a besoin d'une pause dans ses pensées, se reposer d'avoir encore fait le même rêve cette nuit, de s'être encore réveillé en larmes, de la décéption d'avoir encore cru le reconnaitre dans des cheveux bruns, dans une démarche, dans une voix.


http://lils57.l.i.pic.centerblog.net/mbuqy52j.jpg


Mais on ne se réserve jamais une pièce comme ça. Parce que quand on aime, l'idée qu'on aura peut être un jour un besoin vital de penser moins à lui ne nous effleure même pas.
Et finalement, c'est très bien comme ça.
 

... Amar-te-ei para sempre

Ecrit par ptit-pois

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