Je veux dormir avec toi.
Je veux juste dormir avec toi.

Y'a le discours de la raison, celui qu'on tient quand on a la tête assez froide pour s'asseoir sur une chaise et en parler posément. On était ma-leu-reuh ensemble, oui, on avait au-cun avenir, voilà, l'amour ne suffit point, vois tu, j'aurais fini par le quitter moi mêmeuh ... tout ça est tout à fait vrai, oui, une autre tasse de thé ?
 

Et puis parfois les plombs sautent, particulièrement le soir quand j'éteins la lumière et que je me retrouve face à mes souvenirs qui commencent à ressembler à des fantômes, et là ça devient plutôt du genre jeveuxdormiravectoijeveuxjustedormiravectoi et je me FICHE de tout le reste tout ce qui fait qu'on doit avoir les pieds sur terre je veux avoir la tête dans les étoiles avec toi je veux qu'on vive ensemble en ermites et qu'on s'intéresse pas au reste du monde je m'en fiche du reste du monde c'est juste que là j'en crève de ne pas pouvoir prendre ta main ni même te parler je suis juste en manque de toi j'en peux plus d'être raisonnable j'en peux plus j'en peux plus j'en peux plus vivre sans toi me fait l'effet d'une putain de prison ouais c'est débile ce genre de comparaisons les gens en prison souffrent beaucoup plus que moi mais tant pis TU ME MANQUES

Je suis DROGUEE, en manque de ma dose.

J'veux bien mourir d'une overdose, mais de toi, et dans très très longtemps, OK ????
 

(Photo choisie pas uniquement pour coller à l'allusion à la drogue, pour tout dire même pas du tout, je n'ai fait le rapport qu'après. Mais parce que la façon dont la relation entre ces deux là se finit est presque aussi absurde que la notre. Et que "roh mais quel gâchis" est une bonne conclusion commune pour les deux). 

Hé bien, ce qui devait arriver arriva ... hier, j'ai bel et bien oublié de poster ! Est ce que ça veut dire que je vais mieux, je ne pense pas, je m'étais réveillée en pleurant et j'ai fondu à nouveau en larmes en rentrant chez moi dans la soirée. ça signifie juste que je commence à réussir à ne plus penser qu'à ça. J'éprouve moins le besoin d'en parler aussi, il m'arrive même d'écourter quand on me lance là dessus.

Il faut dire que, n'ayant pas la moindre nouvelle, je n'ai strictement rien de plus à raconter que ce avec quoi j'ai déjà rebattu les oreilles (très patientes) de mon entourage. Mais dans ces moments là, nous autres filles aimons à ressasser ...

Sinon, en vrac ...

Je pense à m'acheter un nouveau parfum, pour remplacer le mien, que je ne mets plus, parce que c'est lui qui me l'a offert. Un jour viendra où je le ressortirai, mais en ce moment, il me chavire le coeur. ça me ferait du bien. ça me ferait reprendre possession de mon odeur, même si j'aimais qu'il y ait apposé sa marque.

Les températures ont baissé, je me suis donc mise à la recherche de mon écharpe et je me suis laissée aller à y plonger le nez, espérant y retrouver le sillage bien aimé de son odeur à lui ... rien, le temps est passé par là.

J'ai envie, depuis quelques jours, de porter à nouveau les bijoux qu'il m'a offert. Je pense que je me sentirais plus près de lui ainsi mais c'est particulièrement malsain, et surtout la peur de ma réaction à l'ouverture de la boîte où j'ai rangé tout ce qui a trait à lui m'en empêche. Et à vrai dire, je me ferais penser à une veuve qui continue courageusement à porter son alliance ...

Au fait ... si nous avions été mariés, est ce que je porterais toujours son alliance à l'heure qu'il est ?

Cinquantième jour, enfin.
Pourquoi enfin, alors que je clame dans tous mes articles que la vie sans lui m'est insupportable ?
Parce que sans mentir ni chercher à faire pleurer dans les chaumières, je viens de vivre parmi les jours les plus longs jours de ma vie !

Plus longs que la période qui va du 1er au 24 décembre quand on est enfant, oui madame !

Plus fort ! Plus long ! Moins vite !

Est ce un escargot ? Est ce une limace ?

Non !!!!!! Ce sont les cinquante putain de jours que l'amour de ma putain de vie m'a infligée !

...


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Hum. Je sais pas ce qui m'a pris.

Je suis juste un peu en rogne, là.

L'adage "la nuit porte conseil" se vérifie de temps en temps. Chez moi, c'est encore plus "les mauvaises nuits portent conseil".

La totale : insommnie, besoin très malsain de ressortir le carton à souvenirs, crise de larmes, enfin assoupissement, abominable cauchemar et pour finir, réveil prématuré avec mal de tête qui cogne en prime.

Les cauchemars ont un effet boeuf sur moi parce que je mets toujours du mal à émerger, j'en reste souvent secouée pendant toute la journée.

Et après ce genre de nuits, les vérités m'apparaissent, les bonnes résolutions arrivent toutes seules et ne sont plus difficiles à tenir, les décisions coulent de source. Ce matin, quand je me suis levée dans les brumes épaisses comme de la fumée, la phrase qui m'est venue est "JE VEUX UNE VIE".

ça a toujours marché par déclics dans ma tête.
Et là, c'est juste que je n'en peux plus de détester ma vie, et la détester encore plus depuis qu'il n'en fait plus partie. Faut que j'aie une vraie vie, que j'arrange tout bien comme on redécore sa maison, avec des coussins doux mais aussi des meubles solides, que j'aie envie de m'y installer, d'y rester, et de l'aimer.

Je lance les travaux !

(Pourvu que ça dure ...)