ptit-pois

Toutes ces plumes qu'on y laisse

Dimanche 13 septembre 2009 à 23:51

Pas grand chose à dire en ce moment. Je vais mal, c'est tout.

Je me demande si ma rupture ne serait pas moins douloureuse si ma vie était un peu plus épanouissante, si au moins j'avais quelques petits choses réussies, des domaines où ça va. Mais je n'ai rien de tout ça, et cette rupture le souligne encore plus cruellement.

Enfin je ne me demande pas, je sais.

Ma vie était déjà un capharnaum terrible quand j'étais avec toi. En te perdant, j'ai perdu la seule chose à laquelle je tenais. C'est un peu comme retirer une digue sur la mer en furie, enlever un garde fou sur un balcon, soulever le tapis et laisser sortir le désordre qu'on avait planqué en dessous.

 

Elle a mis le temps, la valse, à rédiger la préface
Où l'alchimie éphémère, du désir opère.
Elle à mis le temps, la valse, pour que tu me regardes
Et qu'enfin, tu acceptes la joyeuse galipette.

Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me dises oui
J'ai dû en faire des grimaces, avant que tu viennes dans mon lit !
Elle a mis le temps, la valse, à vouloir trop en faire
Pour souligner la farce de notre histoire ordinaire.

Elle a mis le temps, la valse, pour que tu me voies tel que je suis
Et pour que tu en déduises des conclusions qui me nuisent...
Elle a mis le temps, la valse, tu n'étais qu'une métaphore
J'ai vu ton vrai visage, bien après ton joli corps.

Elle a mis le temps, la valse, à réduire les amants
A des ombres sans vie, qui dansent au son de l'ennui.
Elle a mis le temps, la valse, à pourrir les sentiments
Des enfants qui balbutient des "je t'aime pour la vie !"

Bénabar - La valse

Ecrit par ptit-pois

Samedi 12 septembre 2009 à 18:32

Je vis une journée vide ... impossible de me motiver quoi que ce soit, impossible de finir quelque chose. Il est presque 18h30 et je n'ai rien fait, et je ne ferai probablement rien, j'irais bien me recoucher immédiatement si je n'avais pas à sortir bientôt ... parfois le chagrin est un boulet. Même si j'ai le sentiment de m'être habituée à lui, comme à un ami muet assis en permanence à côté de vous. Hum. Disons un petit animal.

Je me dis que j'ai une chance minuscule dans toute cette affaire, c'est que lui et moi n'avions pas d'ami communs. Mes amis étaient des connaissances pour lui, et vice versa. Heureusement, parce que ça doit être vraiment dur à vivre, ça. J'ai juste de bons rapports avec un membre de sa famille, et c'est un problème pour moi de devoir l'éviter sur msn, parce que je refuse d'avoir à lui annoncer notre séparation moi même. J'imagine si tous mes contacts étaient aussi des amis à lui.

Je vous laisse, j'ai une urgence : faut que je continue à ne rien faire.

Ecrit par ptit-pois

Vendredi 11 septembre 2009 à 23:57

Cette soirée change un peu des autres.

Ce soir, mon msn restera muet, pas envie de parler avec mes contacts virtuels, très rapides dans les "je t'adore" avant de se connaitre vraiment. J'ai parcouru les forums où je suis une habituée, j'ai lu, mais pas envie non plus de réagir.

Et nouveauté, j'ai acheté du chocolat cet après midi et je suis en train de le déguster, ça faisait de longues semaines que je n'avais pas touché à du sucré, j'ai toujours adoré manger, ça fait partie des petits plaisirs de ma vie, et j'essaie de les reprendre, quitte à me forcer un petit peu la main, ce que j'ai fait en choisissant des douceurs dans le rayon, mais ce que je n'ai plus à faire maintenant qu'elles me font de l'oeil sur mon bureau. Comme quoi j'ai bien fait.

Bien envie poursuivre cette soirée en m'emballant dans ma couette avec de la musique en fond, et de reprendre les romans abandonnés. On ne peut pas souffrir continuellement, et cette journée, qui a été remplie, pour une fois, m'a prouvé que la guérison passe par s'occuper l'esprit et les mains. Bien sûr, je préférerais m'asseoir en face de lui dans un café et avoir, une bonne fois pour toutes, l'explication dont j'ai besoin. Mais c'est impossible, du moins pour l'instant. Alors j'essaie de refaire entrer de la douceur, de minuscules plaisirs simples, des sourires, dans ma vie.

Rattrapons les kilos perdus et le pain sec à l'eau de ces derniers mois ! ^^

Et demain soir, sortir. Cesser de refuser systématiquement les propositions.

Il n'y a que le moment où je choisirai d'éteindre la lumière pour m'endormir que je redoute. Je peux m'occuper comme je veux, mais quand je cherche le sommeil, le manque de lui revient, et les souvenirs avec ...

On verra bien ...

Bonne soirée à tous.


http://blog.chocolats-antton.com/wp-content/uploads/2008/07/cabosse-chocolat-coeur.jpg

Ecrit par ptit-pois

Mercredi 9 septembre 2009 à 13:33

Il faut laisser la vie reprendre ses droits, et même la forcer un peu.

Prendre soin de soi, se faire des masques, changer de coupe de cheveux, s'enduire de crème adoucissante, se sourire dans le miroir.
Prendre soin de soi mentalement aussi, recommencer à suivre des séries qu'on aimait avant, sortir, faire des projets, prendre des nouvelles des autres.

Même si on ne peut pas s'empêcher de se dire en ouvrant le tube de crème qu'une peau douce qu'il ne touchera pas ne sert à rien, qu'il ne verra pas et ne donnera pas son avis sur des cheveux différents, que ce n'est qu'à son reflet qu'on sourit.

Même si les séries ont toujours un petit quelque chose qui nous le rappelle, même si il n'est plus dans les projets et qu'on ne peut pas le tenir au courant de leur évolution, même si quand on sort, on ne peut pas s'empêcher de lever la tête dès que la porte s'ouvre ou que quelqu'un vous effleure, dans l'espoir que c'est lui.

Il faut accepter que rien ne soulage vraiment de l'absence d'un être aimé, que si la crème fait la peau douce, ce n'est qu'en surface, le coeur dedans n'est même pas atteint. Mais il faut aussi se dire qu'on souffre pour l'instant, mais que ces efforts mis bout à bout payeront un jour, et ne jamais, jamais perdre de vue qu'on va s'en sortir.

Il faut continuer, encore et encore, forcer la vie à entrer, ouvrir les volets en grand pour faire entrer le soleil.

On va s'en sortir.
 

 Voilà bien des matinées qu'on l'a vu là augmenter de ses larmes la fraîche rosée du matin et à force de soupirs ajouter des nuages aux nuages. Mais, aussitôt que le vivifiant soleil commence, dans le plus lointain Orient, à tirer les rideaux ombreux du lit de l'Aurore, vite mon fils accablé fuit la lumière ; il rentre, s'emprisonne dans sa chambre, ferme ses fenêtres, tire le verrou sur le beau jour et se fait une nuit artificielle.

Shakespeare - Roméo et Juliette

Ecrit par ptit-pois

Lundi 7 septembre 2009 à 14:00

Hier, je me suis un peu accrochée avec un ami qui dit qu'il n'est pas normal de penser encore à lui. Ouais. Tu partages quatre ans de la vie de quelqu'un et il faudrait qu'il sorte totalement de tes pensées au bout d'un mois et demi. Si c'était le cas, je me poserais des questions sur ce que je ressentais pour lui. L'amour c'est habitude, addiction. Toutes tes idées qui vont vers la même personne. Et en un mois et demi, il faudrait avoir le cerveau complètement lavé de l'intérieur ? Non.
Surtout que je ne crois pas être une loque non plus. Je ne pleure plus, du moins pas en public. Je parle d'autre chose sans problème, je ne gave pas les gens avec des considérations pseudos philosophiques avec l'univers, les étoiles qui se rencontrent et le destin.

Un autre truc qui me gave aussi, c'est les phrases comme "boh c'est pas grave, un de perdu, dix de retrouvés !" Plus tard, peut être. Mais quand tu es en plein dedans, c'est vraiment pas le genre de choses auxquelles tu penses. Tu me vois, moi, aller draguer dans un bar et sortir avec des gars là, maintenant, alors que j'en ai un autre dans la peau, alors que je suis juste en train de réaliser ce que j'ai perdu ? Je sais que ces phrases se veulent réconfortantes mais elles sont maladroites.
Je préfère de loin "Tu vivras d'autres choses intéressantes, ta vie ne s'arrête pas là". Celle là oui, parce qu'on a tendance à voir l'avenir comme un désert à perte de vue quand on se sépare de quelqu'un qu'on aime infiniment. Et qu'on a besoin qu'on nous remette les pendules à l'heure.

Hier cet "ami" me conseillait à demi mot de sortir avec lui pour oublier, parce qu'il pense qu'il faut se dépêcher de remonter sur le cheval après une chute ... c'est un point de vue comme un autre, chacun voit midi à sa porte mais par pitié, qu'on cesse d'essayer de m'imposer le midi des autres.

L'amour en lui même ne m'intéresse pas. C'est l'amour avec lui que je voulais. On peut rencontrer quelqu'un d'autre après une rupture et vivre quelque chose d'encore mieux, mais là encore c'est l'amour avec cette personne dont on a envie. L'amour comme concept, "je veux trouver l'amour", je m'en contrefiche.

Alors non, je ne sortirai pas avec toi. Ce n'est pas parce que je suis désormais célibataire que je suis à vendre. L'autre cheval, si autre cheval il y a un jour, il devra être bien beau, pour que j'aie envie d'une nouvelle balade.



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Ecrit par ptit-pois

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