Mardi 8 septembre 2009 à 16:10
L'enfer, c'est l'absence éternelle
Victor Hugo
L'enfer, c'est l'absence éternelle.
C'est d'aimer. C'est de dire : Hélas ! où donc est-elle
Ma lumière ? Où donc est ma vie et ma clarté ?
Elle livre aux regards éperdus sa beauté ;
Elle sourit là-haut à d'autres ; d'autres baisent
Ses yeux, et dans son sein s'enivrent et s'apaisent ;
D'autres l'ont. Désespoir !
Oh ! quand je fus jeté
Du haut de la splendeur dans cette cécité,
Après l'écroulement de l'ombre sur ma tête,
Après la chute, nu, précipité du faîte
A jamais, à la tombe inexorable uni,
Quand je me trouvai seul au bas de l'infini,
J'eus un moment si noir que je me mis à rire ;
La vaste obscurité m'emplit de son délire ;
Je sentis dans mon coeur, où mourait Dieu détruit,
La plénitude étrange et fauve de la nuit,
Et je criai, joyeux, triomphant, implacable :
" Guerre à ces firmaments dont la lumière accable !
Guerre à ce ciel où Dieu met tant de faux attraits !
Il a cru m'en chasser, c'est moi qui m'y soustrais.
Il me croit prisonnier, je suis libre. Je plane.
Et le démon, c'est l'aigle, et le monde, c'est l'âne.
Et je ris. Je suis fier et content. J'ai quitté
Les anges vains, abjects, vils, et toi, la clarté
Qui les corromps, et toi, l'amour, qui les subornes !
Quel bonheur que la haine alors qu'elle est sans bornes !
Ce Dieu, ce coeur de Tout, ce père lumineux
Que l'ange, l'astre, l'homme, et la bête, ont en eux,
Ce centre autour duquel le troupeau se resserre,
Cet être, seul vivant, seul vrai, seul nécessaire,
Je vais m'en passer, moi le colosse puni !
C'est bien. Comme je vais maudire ce béni,
Et faire contre lui, tandis qu'Adam l'encense,
De la révolte avec mon ancienne puissance
Et de la flamme avec les rayons que j'avais !
Comme je vais rugir sur lui ! Comme je vais,
Moi, l'affreux, face à face avec lui le suprême,
Le haïr, l'exécrer et l'abhorrer ! "
Victor Hugo
Je ne sais plus si j’ai mal
Ou si c’est l’habitude
D’être toujours celle qui chiale et qui se prend tous les murs
Je ne sais plus si j’ai froid
Ou si c’est le vide qui me glace
Les os et puis les doigts quand ça devient trop déguelasse
Refrain :
Je ne sais plus si je rêve encore
Ou si les songes mêmes sont morts
Je ne sais plus si je t’attends
Ou si je fais juste semblant
Je sais plus si je veux mourir
Ou si je veux croire toutes ces conneries
Je me raconte pour dormir et sortir de mon lit
Je ne sais plus si je cicatrise
Ou si je pisse encore le sang
Si je suis moi, si je me déguise si je voudrais encore un enfant
Refrain
Je ne sais plus si je suis foutue
Ou si je vis effrontément
Suis-je malheureuse ? Je ne sais même plus
Si je recule ou vais de l’avant
Je ne sais plus si c’est ta voix
Qui me donne la nausée au réveil
Ou si c’est le gris au dessus des toits
Et si c’est le gris c’est pas pareil
Refrain
Je ne sais plus si j’ai peur
Ou si je ne crois plus en rien
Si mes larmes coulent sur ton cœur
Si mes rires brûlent dans tes mains
Je ne sais plus si c’est normal d’avoir le cœur trop haut
Qui se soulève dans mes entrailles
Et bousille mon cerveau
Refrain
Je ne sais plus si je suis trop moche
Ou si c’est ce foutu miroir
Qui me brise en morceaux et m’écorche
L’estime et le regard
Je ne sais plus si sur ta langue
Il te reste un peu de mon amertume
Si je coule ou si je tangue entre la mer et l’écume
Refrain
Rose - Je ne sais plus